samedi 4 octobre 2008

pschiiiiiiiiiiiiiiiiittttt

Voilà plusieurs jours que la migraine me tenaille les temps
Voilà quelques semaines que la fatigue me terrasse
Voilà quelques mois que je me pose et repose 1000 questions
Je sens que la casserole est pleine et qu'il est temps que je lâche un peu de 'vapeur' pour me sentir mieux.

La psychothérapeut qui me suivait expliquait mes crises de migraine ainsi: un trop plein dans ma casserole... Soit je lâchais la pression soit le trop plain se transformait en signal d'alerte: la migraine... ça me faisait doucement sourire parce que ces migraines je les traîne depuis l'enfance et qu'à cette époque je n'étais pas envahie par les responsabilités, les tâches ménagères, professionnelles, familiales...
Et pourtant, maintenant, avec un petit peu de recul je me rends compte que j'étais déjà la petite fille perfectionniste qui devait faire les choses à fond mais n'y arrivait pas spécialement faute de moyen ou de temps, celle qui voulait toujours plaire à ses parents mais qui n'y arrivait pas souvent, qui se sentait écrasée par la réussite de son frère et n'arrivait pas à sa cheville à tous points de vue...
J'ai gardé ça de mon enfance: ce besoin de plaire et d'être aimée mais cette déception d'y arriver trop rarement.
Je suis pleine d'ambiguïtés: l'impression de ne jamais me poser deux minutes et d'être toujours en activité et l'impression de ne rien faire et d'être fainéante...
L'impression de devoir nager dans le bonheur avec une petite famille adorable, un mari qui m'aime, une grande maison que beaucoup envient et l'impression de n'être pas à ma place dans cette vie, de ne pas savourer mon bonheur tant qu'il est là, d'en vouloir toujours plus...
Voilà les mots justes: j'en veux toujours plus, je suis une perpétuelle insatisfaite et je ne parviens pas à en guérir...
Je ne vois que la moitié du verre vide jamais la moitié pleine. C'est douloureux d'être consciente de ses faiblesses sans pouvoir y remédier!

Aujourd'hui je suis à un seuil de grosse fatigue, de crises de larmes inexpliquées et de remise en question. Je me traîne, je m'enfonce, je souffre...

C'est idiot, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est l'annonce par la nounou de ma mistouflette ( une copie conforme de Mary Poppins que ma fille a adoptée au premier regard ) qu'elle devrait se faire opérer et serait en arrêt 3 mois ... Me voilà désemparée, je ne veux pas que ma mistouflette aille chez une 'remplaçante' pour 3 mois car l'adaptation serait trop dure (elle a un passé rempli d'hospitalisations et un très mauvais souvenir de sa nounou précedente) et donc me voilà sans solution ...
Cette nouvelle a été le coup de massue, la goutte de trop...

Bref, il faut que je me vide un peu...

Arrêtons sur une note positive quand même. Cette fameuse thérapeute dont je parle au début et que j'hésite à retourner voir ( mais ça c'est un autre sujet ...) me proposait de consigner, en fin de journée 3 petits bonheurs de la journée afin de me rendre compte que la vie n'est pas si grise...

Les voici:
- la course dans les feuilles mortes ce matin avec ma marmaille
- la visite surprise d'une amie que je n'avais plus vue depuis longtemps
- voir mes deux canailles rire aux éclats en jouant ensemble à se poursuivre sur les petits vélos...

Je sais que ce sont mes enfants qui - avant tout - peuvent me rendre le sourire, ils sont ma force...

pschiiiiit... ouf un peu de pression lâchée.... je me sens déjà un peu plus légère...

1 commentaire:

Mia a dit…

Coucou madame pschiiiiiit :)
Bienvenue dans la blogosphère, tu verras ça fait du bien de se lâcher dans un journal pas intime mais anonyme. J'aime bien tes 3 bonheurs de la journée, ils pourraient être les miens...
Plein de baisers et d'ondes, pour toi et tes adorables poussins.